Stourhead : croquis ...
J'ai récemment évoqué les jardins et le domaine de Stourhead, dans le Comté du Wiltshire, que j'ai eu l'occasion de visiter lors d'un séjour en Angleterre et pour lesquels, comme bon nombre d'artistes, j'ai eu le coup de foudre. Parmi l'ensemble des temples néo-classiques construits à l'italienne, le Temple d'Apollon (dessiné par l'architecte influent Henry Flitcroft, 1679 - 1769) borde la promenade de 3 km autour du lac grâce à laquelle on peut apprécier de nombreuses perspectives habilement ménagées.
Mais que se passerait-il si l'une de celles-ci s'avérait digne d'un rêve éveillé? Si, par quelque mystère que ce soit, l'une des statues de pierre prenait vie grâce aux rayons de lumière filtrant au travers de la végétation environnante?
Le temple représenté s'inspire de l'architecture du Temple d'Apollon, à l'exception du nombre de colonnes ainsi que de la statue féminine qui n'y figure pas en réalité. La lumière, venant de droite, éveille la pierre à la vie, l'aile gauche de la "fée" se déploie tout en transparence alors que la droite, restée dans l'ombre, n'est encore qu'un matériau figé.
Stourhead (titre provisoire). Crayon graphite sur papier croquis. 40 x 30 cm. 2007. Toute reproduction, totale ou partielle, strictement interdite.
Les ombres du dôme ont été volontairement négligées afin de préserver les contours du dessin qui serviront à la réalisation d'un futur tableau, certainement d'une aquarelle. On y verra d'ailleurs une différence bien plus nette entre la naissance de l'être et la dureté de la pierre.